Benjamin Le Bozec interview in French

Here is an interview of Benjamin Le Bozec, French version, it'll be soon translate in English

 

Interview by Ligue Midi Pyrénées de ski nautique et de wakeboard

Benjamin Le Bozec, aka Béni, tu viens de faire 18 ans et tout juste médaillé de Bronze en Slalom aux championnats du Monde Junior au Pérou en Janvier 2015. Bravo pour cette performance, nous souhaiterions en savoir plus sur comment devenir un champion.

Depuis combien de temps préparais tu ce championnat : Cela fait 3 ans que j’y pense, et 1 ans que je me prépare à fond suite aux nombreuses blessures à la cheville.

As tu rencontré des difficultés au cours de ta préparation : Oui, de nombreuses blessures à la cheville gauche (entorses et fractures) en plus d’un manque de soutien de la fédération. J’ai dû sacrifier les 5 premiers mois de scolarité de mon année de Terminale S (beaucoup d’absence de cours les 2 premiers trimestres). L’approche de la compétition était aussi très difficile physiquement et mentalement suite au régime alimentaire et aux doutes sur mes performances.

Qu’est ce qui t’a animé dans cette course au podium mondial : Je voulais tout d’abord remporter cette compétition pour me prouver à moi-même que je fais parti des meilleurs mondiaux de la discipline. En plus de la compétition, l’envie de me confronter à des adversaires et compétiteurs (skieurs), que je reverrai tout au long de ma carrière, m’a animé.

Quels ont été les acteurs principaux de ta préparation : En premier mon coach, Vincent Soubiron, qui ne fut pas qu’un simple coach de ski nautique mais aussi un professeur très pédagogue sur le plan de la vie, à qui j’en ai fait bavé régulièrement depuis quelques années. Ensuite, Zéba Traoré, mon préparateur physique qui a pu aussi développer mon mental grâce à sa connaissance de la compétition et de la réussite. Mon père, mon premier supporter (un peu trop d’ailleurs), et surtout mon plus grand et premier sponsor. Enfin, la famille Miermont (soeur de Vincent) qui a dûe me supporter une grande partie de l’automne quand plus personne ne skiait en France, m’a permis de m’entraîner et de me développer sur leur lac. Pour finir Maryse et Jean Soubiron, toute la famille du lac dont Thomas Niola (frère de médaille).

Quels sont tes partenaires d’entraînement et ton lieu d’entraînement : En France, sur le lac de la Saudrune Vincent Soubiron ski school (Seysses) avec Thomas Niola, Sacha Descuns, Roméo Laverton, Julien Artéon, Kate Adriansen, Ingrid Menet, Léa Miermont et Manu Henry.

Quelle a été ta préparation Préparation physique et régime avec Zéba, 4 séances d’aide psychologique, continuer à skier le plus tard possible avec Stéphane Miermont, et puis 3 semaines de préparation en Floride chez Vincent en continuant de faire les exercices de Zéba dans le garage.

Comment s’est déroulée la dernière phase d’entraînements au Pérou : Les entraînements étaient durs ainsi que l’adaptation à la chaleur, la nourriture locale et l’eau du lac. Mais avec mes amis Grecs nous nous socialisions avec les locales à l’océan en rentrant à l’hôtel, ou bien au lac avec les filles des autres équipes.

Quelle était l’ambiance au Pérou avant et pendant la compétition ? Avec qui traînais tu ? P&t$in c’était génial ! J’ai été très bien accueilli par l’équipe grecque, car mon coach était le Capitaine de cette équipe et que je ne faisais pas partie de l’équipe de France. Donc je traînais toujours avec mes malakas de Grèce, un peu avec les français et les italiens et beaucoup avec les équipes sud-américaines. L’ambiance était donc très amicale avant, pendant et après la compétition.

Il nous a été rapporté qu’avec tes camarades vous faisiez beaucoup de « socialize », pourrais tu nous expliquer ce terme ? Socialize : terme anglais désignant le fait d’établir un contact plus ou moins amical avec des personnes attirantes du sexe opposé.

Ton sentiment le jour des éliminatoires, que se passe t-il à ce moment la ? Un stress très intense car la performance à effectuer pour passer en finale était très élevée par rapport à ce que je réalisais sur le lac lors des entraînements. De plus, c’était ma première “vraie” compétition de l’année et première compétition internationale depuis 3 ans. Je me suis retrouvé sur le ponton de départ en compagnie des deux autres skieurs médaillés, Pigozzi et Bogne, ce qui ne m’a pas enlevé l’envie de vomir lors des éliminatoires.

Quand tu rentres à l’hôtel le soir avec le ticket pour la finale, qu’est ce qui se passe dans la tête ? Je n’étais pas très content de moi car ma performance aux éliminatoires me plaçait loin des meilleurs pour l’ordre de passage pour la finale. Mais cette dernière n’était pas jouée d’avance. Je savais que le moment où il fallait être présent était le lendemain, et donc j’étais très excité à l’approche de cette finale pour finir cette saison en beauté.

Le jour des finales, tu t’es retrouvé dans la même situation, sur le même lac et pour le même championnat que tes partenaires d’entraînements ( Sacha Descuns, Thomas Niola et Theo Fernandez), qui en 2009, ont remporté l’Or et le Bronze dans ta discipline. Y as tu pensé ? Est ce que cela t’a aidé, motivé ? J’ai appliqué le même rituel qu’eux, c’est à dire faire pipi dans le lac pour laisser mon empreinte.

Quand tu étais seul dans l’eau à chaque fois que le bateau te coule pour raccourcir la corde, que te disais tu ? A quoi tu pensais ? Je ne pensais à rien, je regardais juste le pilote avec mon sourire niais (dixit mon coach).

Il nous a été dit que tu avais une phrase positive que tu te répétais sans cesse, pourrait-on la connaître et expliquerais tu ce qu’elle résonne en toi ? “A chaque fois que tu pars c’est pour arriver”, phrase que Zéba m’a envoyé juste avant les éliminatoires, qui signifie qu’à chaque fois que je pars pour faire un slalom, je dois aller au bout sans lâcher et tomber.

Au moment ou tu sais que tu es médaillé, le réalises tu immédiatement ? Ton sentiment à ce moment la ? A ce moment là, toutes les personnes proches de moi durant la compétition se trouvaient autour de moi. Vincent me sauta au cou. Je me suis senti me remplir et ne plus sentir une part de vide en moi, ce fut le plus beau sentiment que j’ai connu. Enfin, nous sommes allés boire une bière avec mon coach et le sentiment était tel qu’avec une moitié de bière locale j’étais saoul pour toute l’après-midi jusqu’à la remise des médailles.

Il paraît que tu avais un pari en cours avec ton entraîneur ? secret ? Si je montais sur le podium, Vincent me payait un tatouage.

Sur la photo du podium on te voit tenir le panneau « je suis Charlie » qui était d’ailleurs le jour même de la mobilisation en France des français pour la Liberté d’expression. En tant que champion que penses tu de l’importance de faire passer les messages ? Ce jour là était la mobilisation des français, je suis français avant d’être champion, alors il était normal qu’avec mon entraîneur nous participions à la mobilisation. Enfin il faut profiter de ces moments de “médiatisations” pour faire passer ses messages, car l’on a toujours quelque chose à dire pour faire avancer les choses.

Tu as eu peu d’occasions de concourir en International, mais semble-t-il que les rares fois  où tu as pu y participer tu as toujours répondu aux attentes : Champion d’Europe en 2011, Vainqueur Critérium Européen en -12. Peux tu nous donner ton secret ? Virgile a dit, “La fortune sourit aux audacieux”, Zéba dit,”Des intentions justes pour des actions justes”, Vincent parle de Karma, alors je pense ne pas être assez sage pour savoir s’il y a un secret ou non.

Se dire que seul 3 skieurs tous les 2 ans ont l’occasion de monter sur les marches d’un podium mondial t’inspire quoi maintenant que tu fais parti de ceux la ? Cela m’inspire que seul 1 skieur tous les deux ans est champion du monde et qu’1 seul skieur au monde détient le record du monde. Alors je ne suis pas encore le meilleur mais je compte bien dépasser cette troisième place, pour devenir champion et recordman du monde.

Quels messages souhaites tu faire passer aux jeunes compétiteurs et particulièrement aux spécialistes Qu’ils ne doivent pas se décourager, qu’ils persévèrent et fasse respecter leurs droits à être sélectionner. Les spécialistes ramènent en général plus de médailles que les combinétistes. La fédération doit revoir ses positions et reconnaître les droits des spécialistes selon l’EAME.

Aujourd’hui que représente cette médaille ou est ce encore trop tôt pour dire ? As tu pris conscience de certaines choses ? Cette médaille représente l’aboutissement de 3 années, et ceci m’a fait prendre conscience de ce que je voudrais faire plus tard, à savoir poursuivre dans le ski nautique. J’espère aussi avoir fait bouger les choses au sein de la fédération.

Tes prochains objectifs ? Comptes tu faire carrière dans le milieu ? Bien entendu ! Je compte allier de longues études et faire une carrière pro dans le milieu. Les prochains objectifs sont toutes les prochaines compétitions internationales.

Alors, nous souhaiterions savoir, est ce que la médaille augmente t-elle le sex-appeal ? Plus de succès ? bien que nos sources nous ont informées que tu étais champion aussi dans ce domaine.. Aha ! JOKER…
Alors oui cela augmente le “mojo”, j’ai comme l’impression que cette question a été inspirée par mon coach alors je lui répondrai à l’oreille.

Des remerciements, des messages à adresser ? Cette troisième place n’est que partie remise. Un grand merci à Vincent, ses parents Maryse et Jean Soubiron (pilote et coach adjoint), Zéba Traoré, Caroline et Stéphane Miermont, Thomas Niola (l’idole), Murielle Fromiau (avec le comité de sélection qui m’a permis d’aller à ces championnats du monde), Aris Techoueyres et Dimitrios Tagalis (mes malakas du socialize), Béatrice (qui m’a appris à skier), Sébastien Cans (chef de l’équipe de France), Arthur Troy et Louis Strasfogel (le soutien métropolitain), Olivier Gomila (mon professeur principal de TS), ma mère (qui a fait une relecture de l’interview) et pour finir mon père.

Si des personnes souhaitent te voir t’exprimer sur l’eau lors de tes entraînements, comment te joindre et ou te voir ? Je serais tout l’été, après le bac, au lac de Seysses, à la Saudrune au Vincent Soubiron ski school. Sinon je possède un compte Facebook.

Merci pour cet échange. Nous te souhaitons encore plus de succès dans les années à venir et encore un immense bravo pour cette belle médaille.

Sponsors : Credit Agricole - Movida salle de sport - Connelly skis by Vincent Soubiron

école de ski nautique et de wakeboard Vincent Soubiron ski school, située en Midi Pyrénées Haute Garonne, sur la commune de Seysses à 15 minutes de Toulouse centre ville.

Les disciplines pratiquées sont  le ski nautique, le wakeboard, le wakesurf, le wakeskate, le surf, les bouées, le slalo, les figures, le saut, le kneeboard, le paddle board